Les sectes...

L'efficacité de l'offrande revêt d'autant plus un aspect d'inaccessibilité que la pensée de la personnalité de la divinité ou des dieux est plus marquée. De la sorte, l'offrande devient également plus dépendante du bon vouloir de la divinité ou des dieux. Le comportement vertueux de la personne pratiquant l'offrande ou du groupe qui y est lié est déterminant pour que l'offrande soit acceptée avec bienveillance par Dieu ou par les dieux. Comme pour la religion védique, l'offrande peut devenir une force ou une puissance, pouvant être influencée par la divinité ou par les dieux, lorsqu'il n'y a qu'une personnalisation superficielle de la divinité ou de la représentation de Dieu. Un rejet de l'offrande traditionnelle se trouve aussi bien dans le bouddhisme que dans le jaïnisme, tout en sachant que même chez eux, il y a néanmoins une certaine forme d'offrande qui est pratiquée, comme p.ex. le ravitaillement des moines, ainsi que les dons d'argent, etc. par les croyants. A quelques exceptions près, les principales religions actuelles ne connaissent plus de sacrifices de cultes, sous les anciennes et sanguinaires formes précitées, mais au lieu de cela, de nouvelles offrandes sont devenues coutumières, qu'on peut également qualifier d'actions cultistes. Cela s'applique surtout, dans une signification centrale, à des paroles religieuses et sectaires, à l'adoration de la croix, du crucifix et à la vénération de livres saints et de reliques, ainsi qu'à des tournures verbales et à des citations issues de prétendues écritures saintes, à des prières et à des chants, ainsi qu'à des dons faits dans des troncs d'églises, etc. Dans le christianisme, la fête fondamentalement cultiste de l'oeuvre de rédemption, resp. du sacrifice sur la croix, est considérée comme une offrande dans la Sainte Cène; c'est une fête d'eucharistie, resp. une messe, resp. un culte d'offrande, en tant que témoignage de reconnaissance et d'action de grâce, ce qui peut aussi être qualifié de repas d'offrande commémoratif commun. C'est surtout dans la conception populaire de la religiosité populaire que le culte d'offrande continue à se perpétuer, en dehors du fait que les anciens rites sanguinaires de sacrifice se sont considérablement modifiés, ce qui fait que de nos jours, en règle générale, seuls des animaux et des volailles, etc. doivent laisser leur vie d'une manière insensée en ce qui concerne les sacrifices sanguinaires - étant précisé que des cultes de sacrifices sectaires divins et sataniques existent malgré tout encore.
A côté de tous les éléments précités, la pratique du culte a apporté un grand nombre de formes de cultes, qu'il n'est guère possible d'appréhender intégralement. L'adoration, donc, l'invocation et la vénération, existe à côté d'innombrables rites de purification et d'onctions de toute nature, de même que l'aspersion et l'épanchement de toutes sortes d'offrandes, etc. avec du sang, de l'huile ou de l'eau, ce qui correspond à une pratique très répandue, comme aussi l'ingestion de repas sacrés et de drogues, la pratique de processions et de rotations sur soi-même, ainsi que l'excision des parties génitales chez les garçons et les filles. L'imposition des mains, les chants, la récitation de versets sacrés, comme la danse, l'auto- mortification jusqu'au sang ou jusqu'à l'inconscience et les jeux, etc. font également partie des offrandes, tout comme le fait de brûler des substances aromatiques. Même des noces sacrées - en grec "Hieros Gamos" - sont considérées comme des offrandes, mais aussi la prostitution dans les temples, au cours de laquelle, en règle générale, seuls les prêtres supérieurs ont été et sont admis à assouvir leurs sens.
Chaque culte est interprété comme étant sacral, resp. saint et servant des buts religieux; à cet égard, il comporte un nombre appréciable de préceptes de tabou, qui servent à assurer une préparation rituelle à l'acte cultiste; il faut y ranger, p.ex. l'abstinence sexuelle et le jeûne, comme, cependant, aussi, une purification rituelle et un acte de pénitence. En relation avec le cycle des saisons, il y a aussi, dans les cultes des religions et des sectes, la conception de moments et de jours fériés sacrés, parmi lesquels, aussi, les dimanches, les jours de fête religieux, les fêtes et l'année religieuse, etc.