Responsabilité
La reconnaissance et l'aveu, en tant que délinquants, d'avoir commis une faute, est le fondement élémentaire pour empêcher des crimes ultérieurs. De même, dans toute la politique familiale, il s'agit de mettre fin à de graves et profondes négligences dans notre société et de mener, enfin une fois, une vie humainement digne, avant tout, pour les enfants. A cet effet, ce n'est évidemment pas seulement l'intervention de l'Etat qui est requise, mais avant tout, également, la responsabilité de chacun au sein d'un couple ou d'une relation de partenaires. Il importe, avant tout, de préciser la relation au sein de laquelle on envisage d'avoir des enfants. Comment se fait-il qu'on ait toujours besoin d 'une formation, d'un examen final ou d'un permis de conduire, que ce soit à l'école, dans la profession ou pour conduire une voiture, qu'on doit toujours subir un examen, pour se qualifier pour ceci ou cela, alors que chacun peut engendrer des enfants sans aucun contrôle, qu'il s'agisse d'alcooliques, de toxicomanes, d'adolescents, pour consolider une relation, sans aucune perspective d'avenir, même quant on n'est absolument pas maître de sa propre vie et de sa propre relation?. La question de savoir si je suis, en fait, suffisamment mûr pour avoir un enfant, si mes revenus financiers me permettent, en fait, d'élever un enfant; à elle seule, la plus simple de toutes ces questions, à savoir: " Ma relation de partenaire constitue-t-elle un lien assez solide pour que nous soyons vraiment encore ensemble à la fin de notre vie?" n'est même pas posée, la plupart du temps. Aujourd'hui, les relations ne sont plus édifiées en commun, au cours d'un pénible travail, minutieux, avec tous les hauts et les bas, mais on laisse souvent tomber l'autre, quand un problème surgit, et on s'engage tout simplement dans une nouvelle liaison, au cours de laquelle surgissent exactement les mêmes problèmes, à nouveau, qu'on n'avait pas déjà maîtrisés auparavant. On confond souvent la sexualité avec l'amour et le concept de véritable amour et communion, qui constituent une véritable relation partenariale, semble de plus en plus devenir une affaire accessoire désagréable. C'est ainsi qu'il semble, dans l'intervalle, devenir tout à fait normal qu'une grande partie de nos enfants naissent au sein de relations tout à fait inacceptables dans leur fondement, pour leur assurer un avenir positif. Des relations où les partenaires respectifs ne se connaissent même pas encore eux-mêmes exactement, sans parler du fait d'être au clair sur ce qu'est une véritable relation de partenaire, qui constitue une communion édifiée sur des années.