Responsabilité

Par le rejet des responsabilités, ainsi que par l'abrutissement et le seuil d'inhibition trop bas dans les rapports inter-humains, d'une part, et le laxisme grandissant de notre législation, d'autre part, les délits et les crimes graves ne sont absolument pas sanctionnés et punis dans leur juste mesure. La pédophilie, les viols de toute nature, le fait de renverser un homme ivre et l'assassinat d'une personne, quels qu'en soient les motifs, ne sont absolument pas sanctionnés assez sévèrement dans notre législation. De tels criminels sont à bannir, sans exception, à vie, de la société. Il s'agit d'une erreur, fondamentale, de la psychologie terrienne de croire qu'elle pourrait,dans certains cas, pratiquer une thérapie sur un pédophile. Pour cette raison, de telles personnes, comme aussi les assassins et les violeurs, doivent être exclus de la société jusqu'à leur mort. Au sein de la FIGU on est évidemment contre la peine de mort, car chaque homme, quel que soit le délit qu'il ait commis, doit avoir la possibilité de reconnaître sa faute et de l'éliminer, sans contrainte, à l'aide de son libre arbitre. Pour cette raison, de tels délinquants doivent certes être isolés de la société, sans pour autant qu'on les punisse ou maltraite psychiquement et physiquement. Pour le restant de leur vie, ils doivent travailler et subvenir à leur existence dans l'auto-responsabilité. Mais il faut sans cesse veiller à ce qu'ils puissent continuer à se développer sous l'angle de la conscience. Un tel lieu d'"expiation de peine" pourrait, p.ex. être une île isolée, où devraient séjourner les divers délinquants, sévèrement gardés par des moyens adéquats et un espace aérien interdit, afin d'empêcher toute possibilité d'évasion. Ils recevraient évidemment des soins médicaux et ne seraient pas tout simplement livrés à eux-mêmes. Il ne s'agit donc pas d'exercer une vengeance à l'égard de ces formes de vie faillibles, de les casser en tant qu'hommes et de les détruire en tant qu'individus, mais de continuer à les traiter en tant qu'hommes, avec le nécessaire respect, aussi vil qu'ait pu être leur délit. Si nous ne commençons pas, au plus vite, non seulement à mettre en question tout notre système juridique dans le monde entier, mais aussi à nous mettre à la recherche de formes d'exécution pénale et de jurisprudence depuis longtemps tombées en désuétude et inappropriées, et à les écarter dans un souci d'amélioration, alors les citoyens corrects, honnêtes et pacifiques seront les perdants de notre système juridique et social, comme c'est déjà le cas aujourd'hui. Les jugements ne sont plus prononcés sur la base de la raison et du bon sens, mais en fonction de paragraphes, qui sont souvent loin de toute réalité. Les institutions appropriées ne font rien pour qu'un changement positif s'opère au niveau de la conscience, chez les délinquants, et pour que les victimes et la population aient l'impression qu'on sanctionne, dans une juste mesure, les délits en cause (meurtres, viols et pédophilie, etc.)

La reconnaissance et l'aveu, en tant que délinquants, d'avoir commis une faute, est le fondement élémentaire pour empêcher des crimes ultérieurs. De même, dans toute la politique familiale, il s'agit de mettre fin à de graves et profondes négligences dans notre société et de mener, enfin une fois, une vie humainement digne, avant tout, pour les enfants. A cet effet, ce n'est évidemment pas seulement l'intervention de l'Etat qui est requise, mais avant tout, également, la responsabilité de chacun au sein d'un couple ou d'une relation de partenaires. Il importe, avant tout, de préciser la relation au sein de laquelle on envisage d'avoir des enfants. Comment se fait-il qu'on ait toujours besoin d 'une formation, d'un examen final ou d'un permis de conduire, que ce soit à l'école, dans la profession ou pour conduire une voiture, qu'on doit toujours subir un examen, pour se qualifier pour ceci ou cela, alors que chacun peut engendrer des enfants sans aucun contrôle, qu'il s'agisse d'alcooliques, de toxicomanes, d'adolescents, pour consolider une relation, sans aucune perspective d'avenir, même quant on n'est absolument pas maître de sa propre vie et de sa propre relation?. La question de savoir si je suis, en fait, suffisamment mûr pour avoir un enfant, si mes revenus financiers me permettent, en fait, d'élever un enfant; à elle seule, la plus simple de toutes ces questions, à savoir: " Ma relation de partenaire constitue-t-elle un lien assez solide pour que nous soyons vraiment encore ensemble à la fin de notre vie?" n'est même pas posée, la plupart du temps. Aujourd'hui, les relations ne sont plus édifiées en commun, au cours d'un pénible travail, minutieux, avec tous les hauts et les bas, mais on laisse souvent tomber l'autre, quand un problème surgit, et on s'engage tout simplement dans une nouvelle liaison, au cours de laquelle surgissent exactement les mêmes problèmes, à nouveau, qu'on n'avait pas déjà maîtrisés auparavant. On confond souvent la sexualité avec l'amour et le concept de véritable amour et communion, qui constituent une véritable relation partenariale, semble de plus en plus devenir une affaire accessoire désagréable. C'est ainsi qu'il semble, dans l'intervalle, devenir tout à fait normal qu'une grande partie de nos enfants naissent au sein de relations tout à fait inacceptables dans leur fondement, pour leur assurer un avenir positif. Des relations où les partenaires respectifs ne se connaissent même pas encore eux-mêmes exactement, sans parler du fait d'être au clair sur ce qu'est une véritable relation de partenaire, qui constitue une communion édifiée sur des années.

Concernant la question de la progéniture, dans une relation de partenaire, les motifs personnels et particuliers ne doivent pas être pris en compte. La seule question qui importe est:" Qu'est-ce qui est le mieux pour l'enfant? Puis-je lui assurer un avenir sans soucis? Ma relation est-elle vraiment une véritable union d'amour, honnête, et pas une brève aventure? Sommes-nous, en fait, mûrs pour cette responsabilité? N'y a-t-il pas non plus de défauts génétiques au sein de notre famille, pouvant contribuer à ce que notre enfant, aussi, vienne au monde avec ce défaut?" Chaque enfant nouveau né a le droit de naître dans une famille qui lui garantit, à tous points de vue, une intégrité corporelle, mais également une sécurité matérielle, jusqu'à ce qu'il quitte, un jour, la maison. Ce ne sont là, cependant, que quelques aspects, faisant partie des fondements les plus élémentaires d'une alliance entre homme et femme, lorsqu'on se décide d'avoir un enfant. Les parents qui ne sont pas en mesure d'assurer à leur enfant, pour quelle que raison que ce soit, cette intégrité matérielle, psychique et physique, font preuve d'une grave négligence et ne font que montrer que toutes leurs actions se font par pur égoïsme et qu'ils ne sont absolument pas aptes à élever des enfants. Tous les autres arguments, comme p.ex. "c'est mon droit personnel et ma liberté d'avoir autant d'enfants que je veux, comment et quand je le veux", n'ont plus aucune place, en raison des évolutions catastrophiques qui se déroulent dans notre société, de l'abrutissement, de la criminalité en augmentation et de la dégénerescence grandissante sous toutes ses formes, jusqu'à la surpopulation globale (également européenne). Chaque forme de contrôle de naissance et une sorte d'examen de maturité, lorsqu'on veut avoir des enfants, sont toujours considérés comme une ingérence dans sa propre personnalité, retour à l'époque du 3° Reich et mise sous tutelle. Mais que l'enfant à naître ait aussi des droits et des revendications, ce dont on ne semble plus être très au clair, aujourd'hui - cette discussion est totalement escamotée. Si cela n'est pas changé et normalisé d'une manière positive, alors, à l'avenir aussi, nous devrons le comprendre comme allant de soi, et comme étant un droit attaché à la liberté personnelle, quand nous serons toujours confrontés à des familles qui, tout à fait indépendamment des couches de la société et des conditions financières, considèrent que l'alcool, les drogues, l'exploitation corporelle et sexuelle des enfants et des conjoints, ainsi que la violence corporelle d'une manière générale, etc. sont des manifestations concomitantes évidentes et normales; des maux graves, en vérité, au sein desquels naissent nos enfants.

Pour tous les problèmes, grands ou petits, auxquels nous sommes confrontés en tant qu'hommes, que ce soit dans la vie quotidienne ou dans la société, nous avons évolué en une espèce, qui palabre sur les problèmes, les étouffe et ne veut pas reconnaître les vérités, parce qu'elles ne rentrent pas dans notre manière de vivre. Mais avant tout, nous sommes devenus incapables de développer la disposition à nous attaquer aux divers problèmes par la racine et d'adopter un mode de solution conséquent, par peur de ce qui est nouveau, de l'inconnu et par crainte de devoir nous limiter et, aussi, d'avoir à changer notre façon de penser. Les services sociaux et autres structures de toute nature ne traitent qu'en surface les problèmes sociaux, mais ne les résoudront pas - cela s'applique à tous les domaines de la vie, où nous avons des problèmes. Sans cesse, nous écartons notre responsabilité quotidienne et la transférons ailleurs.. Qu'il s'agisse de problèmes d'environnement, de criminalité, de conflits militaires ou terroristes ou de problèmes relationnels, de toutes les formes de confrontations et d'escalades, le terrien ne peut pas se décider à suivre la voie conséquente et couronnée de succès. Il suit toujours le chemin de la moindre résistance, le chemin le plus facile et ne remarque pas, que de ce fait, il s'enfonce de plus en plus dans son propre bourbier et foule ainsi aux pieds chaque responsabilité

par Günter Neugebauer, Suisse