Evoluer consciemment

Du fait que votre Esprit de la vie en vous représente une partie de l'énergie spirituelle de la Création, il importe de vous recentrer sur cette racine créatrice de votre être, afin que, par une véritable intériorisation, vous puissiez vous unir à ce qui est éternel en vous-même, car être un avec l'Esprit de la vie en vous-même, avec la partie de la Création en vous, signifie devenir absolument libre, et de la sorte, aussi, libre de la peur de disparaître, de la mort. Etre un avec le fragment de l'énergie créatrice en vous-même signifie reconnaître derrière votre ego extérieur un autre ego, à savoir: le Soi créateur. C'est assurément le plus grand, mais en vérité, pour l'homme non encore préparé intérieurement, le plus terrible qui puisse, en fait, lui arriver; à savoir, se voir et se reconnaître véritablement - son ego le plus personnel, qui s'étend au delà de toutes les sphères et les frontières et qui plane au dessus de tous les sens dans les régions infinies et humainement insaisissables de la Création. Mais celui qui s'unit au fragment Création en lui-même, à l'Esprit, résout en même temps l'énigme de la disparition de la mort, si terrifiante pour l'homme et malgré tout, en vérité, quand-même inoffensive, dans la mesure où il ne reconnaît la mort que comme étant l'autre versant de la vie, ne signifiant rien d'autre que le sommeil dans le domaine physique, qui succède à l'état d'éveil du jour. Seule le déraison humaine, l'ignorance et sa cécité s'imaginent que le sommeil est la face la plus sombre de la vie, ce qui fait qu'elle est du même avis en ce qui concerne la mort. Certes, il y a encore beaucoup d'autres facteurs qui se reflètent dans la peur de la mort, mais il serait insensé de tous les citer. Il suffit encore de vous expliquer: ce que le corps humain, délaissé par la vie, ne peut décrypter qu'incomplètement, cela, le fragment Création en vous peut le révéler dans toute sa netteté et vérité, à savoir, la certitude de votre absolue durée dans la Grande Ere de la vie temporelle.

Imperturbablement, vous devez diriger vos regards sur les devoirs de votre vie terrestre, en sachant qu'ici-bas ce sont les règnes de la matière brute qui prédominent et que dans l'au-delà, ce sont les règnes de la matière subtile qui prédominent, mais que malgré tout, les règnes séparés de l'ici-bas et de l'au-delà constituent un seul règne, présent au même lieu, bien qu'autrement dimensionné, et donc, pas non plus, à la même période. Certes, la somme totale de la détresse et de la souffrance sur la planète terre est apparemment beaucoup plus grande que celle de la joie et du bonheur. Ce n'est pourtant là qu'une illusion de votre part; vous qui, par vos doctrines erronées inculquées et transmises, soutenez la conception délirante et dangereuse qu'il en est effectivement ainsi. Il n'en est rien, pourtant, car la détresse et la souffrance, ainsi que la joie et le bonheur s'équilibrent constamment dans leur nombre.