Avertissement à tous les gouvernements d'Europe (lettre 1958)
- Depuis un certain temps, déjà, chacun sait, par les médias publics, comme la radio et les journaux, ce qui se passe à tous les coins de la terre; mais ce n'est qu'un début, car les moyens de communication et de diffusion des informations se répandent rapidement, comme par la télévision, au moyen de laquelle, il est possible de suivre directement, par des images, ce qui se passe aux quatre coins de la terre, mais comme aussi par toutes sortes d'appareils de transmission électroniques, qui, par mots et par images, transmettent tout jusqu'à la plus lointaine extrémité de la terre, au moyen de satellites, tandis que dans quarante ans, seulement, le plus simple citoyen, aussi, portera avec lui un téléphone de poche, qu'il utilisera pour toutes les circonstances imaginables.
- De par le niveau de vie sans cesse grandissant des hommes dans les pays industriels, ils ferment les yeux face à la détresse dans le Tiers Monde; ils voient, certes, à la télévision, les enfants affamés, dont les yeux et la bouche, ainsi que les plaies, sont recouverts d'innombrables mouches, et ceux qui servent de cibles à des soldats meurtriers; ou ceux qui sont massacrés, pour qu'on puisse leur enlever les organes, qui sont vendus chèrement pour des transplantations.
- Beaucoup d'hommes ne seront pas seulement indifférents face à leur prochain, mais également impitoyables, et détournent ainsi les yeux, pour ne pas être obligés de voir la misère et la détresse du prochain, et ils ne se préoccuperont pas du fait que des enfants et des adultes meurent de faim, car ils ne leur donnent rien, ou alors, une très petite aumône, qui ne suffira pas pour vivre et pour mourir.
- L'homme plus riche des états opulents dort sur des sacs remplis d'argent, et ce qu'il donne d'une main, il le reprend de l'autre, ce qui fait que le nécessiteux ne peut ni vivre, ni mourir, mais ne peut que végéter misérablement.
- L'homme fait du commerce avec tout ce qui lui tombe entre les mains, et de ce fait, tout a son prix - également l'eau, qui est un bien commun planétaire de l'homme - et tout est vendu et n'est plus offert, de sorte qu'un cadeau exige toujours aussi un cadeau en retour.
- Du fait que des enfants sont pourchassés et tués pour le prix de leurs organes, les adultes vendront leurs organes pour des transplantations ou les lègueront en héritage, rien ne leur étant plus sacré, ni leur corps, ni le sang, leurs organes, leur conscience ou leur psyché, car s'ils pouvaient vendre leur forme de l'Esprit, et en tirer profit, ils le feraient aussi; et des hommes seront tués pour leurs organes, par traîtrise, ainsi que par des exécutions, tandis que des médecins irresponsables disséqueront avec rapacité les corps de défunts, pour prélever leurs organes.
- Dès à présent, l'homme a si gravement défiguré le visage de la terre, qu'il ne peut plus être ramené à son état initial, et ce n'est pas encore tout, car il y a aussi des transformations beaucoup plus graves, encore, qui se dérouleront à l'avenir, lorsque les forêts continueront à être défrichées et que les champs et montagnes seront restructurés, bétonnés et goudronnés, pour des habitations humaines, parce que l'homme continuera à se prendre pour le seigneur de la terre et de la vie, bien qu'il ne puisse jamais revendiquer pour lui la domination sur la planète, parce que la nature s'opposera à cela et remettra l'homme à sa place.
- Même si la nature se défend contre la folie humaine de la destruction planétaire, la terre devient toujours plus nue et stérile, et par la faute de l'homme, l'air brûlera, parce que la couche d'ozone est lentement détruite.