Agression, violence et terrorisme

Mais si on n'entreprend effectivement rien contre cet état de fait, alors chaque forme d'agression se renforce toujours plus, et ce, jusqu'à l'infini, d'où il résulte, en fin de compte, une méchante haine, ainsi qu'une soif de vengeance infernale et du fanatisme, conduisant à une situation sans issue. Dans ce cas, l'homme, par tous ses sens et toutes ses impulsions, prend conscience, sous une forme concentrée de ses perceptions, des informations par lesquelles les émotions sont amenées, d'une manière effrénée, à l'explosion, resp. à la décharge, sous une forme agressive et violente. A cet égard, le processus se déroule de la manière suivante: les perceptions se transforment en excitations, et de la sorte aussi, en fines impulsions électriques. Le cerveau exploite et juge alors ces dernières avec une vitesse fulgurante, pour ensuite aboutir, avec une vitesse identique, par l'intermédiaire de voies nerveuses finement ramifiées, filigranées, dans le thalamus, qui constitue, pour ainsi dire la centrale-relais cérébrale. Tout en gardant sa vitesse, l'information file alors rapidement vers le corps amygdalien dans le système limbique. C'est là le point où tout ce qui est perçu et toute la situation sont comparés avec les souvenirs, les expériences, ainsi qu'avec les connaissances, le savoir, les suppositions, les présomptions, les souhaits et les convictions, ainsi qu'avec le vécu, etc. Ce processus ultra-rapide est destiné à évaluer l'excitation. Et c'est précisément à ce moment là que la raison devrait jouer son rôle et contrôler les pulsions instinctives, si l'homme s'y efforçait consciemment. Mais cela n'a pas lieu, en règle générale, ce qui a pour conséquence de déclencher nécessairement une explosion, resp. une décharge; mais cela ne peut effectivement se produire que si les agressions ne sont pas préalablement mises sous contrôle à leur état de repos, resp. de sommeil. Ce n'est que lorsque cela se produit que les agressions peuvent être maîtrisées, lorsque l'évaluation des excitations se fait dans et à travers le corps amygdalien.